Mathieu CarlierEt si les déchets agricoles arrivaient dans nos voitures ? Il faut beaucoup de matière première pour fabriquer une voiture. Donc si une partie de cette matière provient de sources renouvelables et écologiques … eh bien, tant mieux. Les scientifiques européens vont encore plus loin en utilisant des déchets agricoles.
La recherche sur l’utilisation des déchets agricoles s’inscrit dans le cadre du projet Barbara. Le projet Barbara est une collaboration de trois ans entre 10 groupes partenaires situés en Espagne, en Italie, en Suède et en Belgique. Cette semaine, il a été annoncé que certains des instituts concernés ont utilisé des déchets de citron, de grenade, de brocoli et d’écorce d’amande pour créer des additifs qui pourraient prendre la place des matériaux existants.
Les colorants extraits de la grenade, du citron et du brocoli, par exemple. Ils peuvent être utilisés pour colorer d’autres matériaux dans des teintes impossibles à obtenir avec des colorants synthétiques.
De plus, comme les huiles essentielles dérivées du citron tuent les bactéries et dégagent une odeur agréable. Elles pourraient être incorporées dans des objets comme les poignées de porte qui tuent les germes ou les tableaux de bord qui désodorisent l’habitacle.
Les coquilles d’amandes broyées, quand à elles, aident à renforcer mécaniquement d’autres matériaux, tout en donnant à ces substances un aspect de bois.
Dans les essais réalisés jusqu’à présent, les matériaux agro-déchets ont été ajoutés à des polymères. Ils ont ensuite été utilisés avec succès pour imprimer en 3D diverses pièces automobiles « améliorées ».
Le projet Barbara a débuté en 2017 et prendra fin en avril prochain. Parmi les autres partenaires industriels concernés, Fiat sera responsable de la validation des produits finis. Ford s’intéresse aussi beaucoup à l’utilisation des déchets agricoles dans la construction de ses véhicules ; ayant déjà fait des expériences avec de la paille de blé, des pelures de tomates et des fibres de tequila.
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