Luc Houle invente une chaussure qui devient un arbre !

Luc Houle vient de mettre au point Johnny, une basket innovante qui compte bien changer le monde. Respectueuse de l’environnement dès le départ, elle est entièrement biodégradable. Aussi, elle est dotée d’une graine dans la semelle qui deviendra un jour un pommier lorsque vous aurez fini de la porter.

Des chaussures qui ont une âme

Voici ce que Luc Houle a explique à Goodnet sur ce qui l’a poussé à créer les chaussures Johnny :

« Pour ce qui est de l’inspiration, je travaille dans le domaine de la chaussure depuis 12 ans. Aussi, du point de vue des ventes, la plupart des organisations pour lesquelles je travaillais réussissaient très bien. Nous vendions des centaines de milliers de paires de chaussures par an. Mais lorsque je me suis impliqué dans le développement de la chaussure, j’ai réalisé qu’il y avait un problème. Un problème dans la façon dont nous fabriquions nos chaussures. La majorité des chaussures sont fabriquées en plastique. Il reste pendant 1 000 ans dans les décharges. En voyant ce problème et en réalisant que l’industrie ne se concentrait pas sur la résolution de ce problème, j’ai su que je devais agir rapidement. C’est pourquoi j’ai développé Johnny ; la première basket biodégradable qui se transforme en pommier ».

Ayant passé plusieurs années dans la fast fashion, et à l’affût de choix plus durables, Luc Houle a travaillé pour s’assurer que les références vertes de Johnny sont solides. Les chaussures ont été conçues non seulement pour minimiser l’impact environnemental ; ainsi que pour aider positivement notre planète. Et contrairement à la majorité des fabricants, Johnny veut montrer qu’il ne privilégie pas les économies de coûts aux pratiques environnementales.

Et au cas où vous vous poseriez la question, les chaussures portent le nom de Johnny Appleseed (alias John Chapman) ; le mythique héros américain de la nature qui a introduit les pommiers en Ontario et dans plusieurs États du nord des États-Unis dans les années 1800.

L’ingéniosité technologique derrière ces nouvelles chaussures biodégradables

Comme l’explique Luc Houle, contrairement au plastique classique, les chaussures Johnny sont entièrement biodégradables en trois ans une fois plantées sous terre ; mais peuvent être portées aussi longtemps que n’importe quelle autre paire de baskets.

Ne vous inquiétez pas, les chaussures Johnny ne se biodégraderont pas sur vos pieds ! La société explique qu’un nouveau composé révolutionnaire a été mis au point. Il reste inactif jusqu’à ce que les chaussures soient plantées sous terre. « Une fois activées, elles attirent des microbes naturels. Ils décomposent l’ensemble de la semelle extérieure en 3 ans ; au lieu des 1000 ans dont le plastique a généralement besoin pour se biodégrader. »

Ou comme l’explique Luc Houle : « Les chaussures Johnny ne se biodégradent que lorsque vous avez fini de les utiliser ; et que vous les jetez ou les plantez dans le sol. Une fois plantées, à mi-chemin du processus, une graine de pomme enrobée d’un engrais naturel est libérée et commence à prendre racine. »

Qu’en est-il du confort et du style ?

Le confort et le design ont également été soigneusement pris en compte. Les semelles amorties sont légères ; les chaussures ne pèsent que 335 grammes ; selon le site web. Comme l’explique le communiqué de presse, « le talon pliable vous permet de les enfiler rapidement sans avoir besoin de les lacer. »

En outre, les semelles en liège se moulent aux pieds avec le temps, ce qui les rend plus confortables ; tandis qu’elles sont antibactériennes pour garder les pieds au frais. Autre atout, l’empeigne en toile de coton biologique d’origine éthique est recouverte de cire d’abeille écologique qui la rend résistante à l’eau.

Disponibles en noir ou en blanc avec des lacets rouges, le design épuré de ces baskets unisexes permet de les adapter à la plupart des choix vestimentaires. Des tailles pour enfants sont prévues pour l’avenir.

Comme le dit Luc Houle dans la vidéo, « alors que beaucoup de gens cherchent à explorer les étoiles, nous pensons qu’il est logique de prendre soin de notre petit point bleu d’abord ; une étape à la fois. »