Mathieu CarlierAujourd’hui, je voulais vous présenter les chaussures de course Cloudprime. Bien qu’il existe aujourd’hui un certain nombre de systèmes qui capturent les émissions de carbone, beaucoup de gens se demandent encore à quoi sert le carbone capturé.
Eh bien, la société suisse On fabrique des chaussures à partir de ce matériau. Plus précisément, On utilise la mousse d’éthylène-acétate de vinyle (EVA) CleanCloud dérivée du carbone dans la semelle intermédiaire de ses prochaines chaussures de course Cloudprime. Normalement, cette partie de la chaussure serait faite de mousse à base de pétrole ; dont la production contribue aux émissions mondiales de carbone.
Les partenaires de On sont la société américaine LanzaTech, spécialisée dans la capture du carbone et le fabricant autrichien de plastiques Borealis. La société française d’ingénierie Technip Energies fait aussi partie de ses partenaires.
La production de la mousse CleanCloud commence par un système LanzaTech. Il capte les émissions de gaz de monoxyde de carbone provenant de sources telles que les aciéries. Dans un processus de fermentation breveté, des « bactéries naturelles spécialement sélectionnées » transforment ensuite ce gaz en éthanol liquide. Technip déshydrate ensuite cet éthanol. Après quoi, Borealis le polymérise sous forme de petites pastilles de plastique. On utilise ensuite ces granulés dans la production de la mousse.
La semelle intermédiaire sera la seule partie de la chaussure à intégrer la mousse CleanCloud à base de carbone capturé. Mais d’autres composants seront fabriqués à partir d’autres matériaux « verts ».
La semelle extérieure, par exemple, sera composée de polyuréthane thermoplastique (TPU). Il est chimiquement recyclé à partir de déchets plastiques post-consommation par la startup californienne Novoloop. Et si tout se passe comme prévu, la tige sera composée d’un textile à base de polyester dérivé des émissions de carbone ; produit par la société française Fairbrics.
On ne sait pas encore quand les chaussures de course Cloudprime seront disponibles dans le commerce ; ni à quel prix. En attendant, les acheteurs potentiels peuvent se tourner vers les chaussures existantes fabriquées à partir d’algues et de maïs.
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