Des monuments commémoratifs COVID viennent d’être installés dans plusieurs villes des États-Unis. L’objectif est de rendre hommage aux 241 000 personnes mortes des suites de la COVID-19.
Monuments commémoratifs COVID à New York : Le projet Floral Heart
Ainsi, en Mai, l’artiste a commencé à placer anonymement des couronnes de fleurs en forme de cœur dans les zones à forte circulation de la ville de New York. « Quand on pense à d’autres traumatismes de masse, on est inondé d’images. Des photos, des fleurs dans les rues, des rappels visuels de ce qui a été perdu. », explique Libby. »
Il y a près de 20 installations, et elle étend le programme à d’autres villes grâce à un partenariat avec 1-800-FLOWERS. Chaque cœur utilise entre 300 et 500 fleurs. « Ces pièces ne sont pas politiques », dit Libby. « Je me fiche de vos convictions politiques. Je me soucie de savoir si vous êtes en deuil. »
Detroit : Drive-by Memorial
Ensuite, le 31 août, les rues larges et verdoyantes du Belle Isle Park de Detroit étaient bordées de photos de la taille d’un panneau d’affichage des victimes du coronavirus de la ville ; 1 500 à l’époque.
L’objectif était de permettre aux proches des défunts de passer en voiture pour rendre leur hommage. Le tout pendant qu’une station de radio locale diffusait du gospel et lisait les noms des défunts. Le « Detroit Memorial Day » était réservé aux familles des victimes du COVID. Mais les résidents, les entreprises et les églises de toute la ville ont sonné les cloches à 8h45 pour manifester leur solidarité avec les personnes en deuil.
Monuments commémoratifs COVID à Austin : un drapeau pour chaque victime du Texas
Le sculpteur Shane Reilly a commencé à planter un drapeau dans son jardin d’Austin en mai dernier pour chaque Texan mort du coronavirus. « Je voyais constamment des gens qui marchaient et socialisaient, sans masque, dans mon quartier. », dit-il.
« Au début de la pandémie, tout le monde pensait que c’était des vacances forcées. Ainsi, je voulais rappeler que la pandémie était réelle et que des gens mouraient ». Dix-neuf mille drapeaux plus tard, la cour de Shane Reilly est maintenant un site de commémoration ; mais il manque de place et cherche un emplacement plus grand et permanent pour le mémorial. « Je suis à un tournant. Nous allons bientôt atteindre les 20 000. »
Los Angeles : Mémorial de Rose River
Créé pour être une sorte de « cercueil pour la nation », le projet Rose River Memorial offre à la foule une rose en feutre rouge faite à la main pour chaque décès de COVID.
La première installation publique – un ensemble de 186 roses attachées à des filets de pêche sur les quais de San Pedro – a été accrochée à une peinture murale du collectif d’artistes oaxacais Tlacolulokos à East Los Angeles. La co-fondatrice, Tilly Hinton, déclare : « Cette installation vise à faire de la COVID-19 quelque chose que nous pouvons voir. C’est une façon de faire savoir que cette pandémie décime notre pays ». Le site web du projet propose des instructions pour la mise en vente des roses et des kits de fabrication de roses.
Monuments commémoratifs COVID à Washington, D.C.
Enfin, deux installations sont apparues sur le National Mall en septembre pour marquer l’approche du 200 000e décès. 20 000 drapeaux blancs (organisé par le COVID Memorial Project) et 20 000 chaises noires vides (un hommage de COVID Survivors for Change).
Aujourd’hui, l’artiste Suzanne Brennan Firstenberg, basée à Washington, dévoile une nouvelle série de drapeaux blancs au DC Armory Parade Ground. Comme pour le mémorial d’Austin, Brennan Firstenberg veut planter un drapeau pour chaque victime. Mais cette fois-ci à l’échelle nationale. Bien qu’elle reconnaisse que la crise est en cours, « notre deuil collectif ne peut pas attendre ».
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