Boeing est connu pour la construction d’énormes satellites haut de gamme qui coûtent environ 150 millions de dollars chacun mais quid des satellites modulaires imprimés en 3D ?
Les satellites modulaires imprimés en 3D ont le vent en poupe depuis quelques années. Du coup, la société aérospatiale prévoit d’adopter de nouvelles pratiques de production qui impliquent l’utilisation de pièces modulaires imprimées en 3D. Selon The Wall Street Journal, cette technique permettrait de mobiliser beaucoup moins d’employés.
En effet, ses procédures actuelles nécessitent un assemblage manuel personnalisé. Un process bien trop cher et nécessitant beaucoup trop de temps. A ce jour, il est possible de compter sur les doigts de deux mains le nombre de satellites construits en une année. Le directeur des affaires satellite de Boeing, Paul Rusnock, a déclaré au WSJ que l’entreprise ne pouvait pas continuer comme cela si elle souhaitait rester compétitive.
Les entreprises qui fabriquent des satellites plus petits et moins chers utilisent déjà des composants modulaires pour réduire les coûts et produire plus rapidement. Airbus et une start-up appelée OneWeb (une entreprise fondée par Richard Branson et Qualcomm), par exemple, sont en train de construire une chaîne d’assemblage automatisée en Floride. Elle sera capable de lancer des centaines de petits satellites tous les ans pour un coût de 500 000 dollars chacun. Autre concurrent : je pense aussi à Space X.
Boeing ne sera probablement pas en mesure d’atteindre le même niveau de productivité car il travaille sur des satellites plus gros, mais il sera capable de construire beaucoup plus d’unités chaque année. Paul Rusnock a un objectif ultime : trouver un moyen de produire un vaisseau spatial aussi rapidement qu’un Boeing 737.
La société spatiale privée a déjà commencé à implémenter l’impression 3D et de nouveaux procédés de fabrications dans son usine de Los Angeles. Elle cherche maintenant des façons pour certains projets commerciaux. Boeing cherche aussi à les adapter pour ses différents modèles. L’inconvénient des satellites modulaires est qu’ils ne peuvent être utilisés que pendant 7 à 8 ans, la moitié de la durée de vie de leurs homologues montés à la main.
Toutefois, ce n’est peut-être pas une mauvaise chose : les clients de Boeing parlent déjà de lancer de nouveaux satellites avec des technologies mises à jour plus régulièrement. Les versions moins chères et modulaires leur donneront la possibilité d’atteindre cet objectif.
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