L’ESA a indiqué qu’elle était intéressée par le lancement d’une mission minière lunaire d’ici 2025. Pour y parvenir, l’agence spatiale a attribué un contrat d’un an à ArianeGroup. L’objectif : examiner la possibilité d’envoyer une mission sur la surface lunaire afin d’exploiter le sol ; ou le régolithe lunaire.
Cette mission minière lunaire aurait pour objectif de vérifier que le sol ou le régolithe dispose de source d’eau et d’oxygène pour permettre la création d’un avant-poste habité ; ainsi qu’une source de carburant pour les missions dans l’espace lointain.
Mission minière lunaire : un hommage aux premières mission
Cela fait 50 ans que les premières missions habitées ont atteint la Lune. Dans le cadre des efforts déployés pour célébrer cet anniversaire, l’ESA souhaite étudier la possibilité d’implanter des activités minières sur la Lune ; dans un avenir très proche.
La nouvelle étude sera réalisée par le fournisseur de services de lancement commercial ArianeGroup. La société fournirait la Ariane 64 pour la mission ; une version à quatre booster de la fusée Ariane 6. La société belge Space Application Services, qui fournirait le contrôle au sol et les communications. La start-up allemande PTScientists construirait l’atterrisseur lunaire.
Le régolithe lunaire couvre la quasi-totalité de la surface de la Lune et s’est formé au cours des derniers 4,5 milliards d’années en raison d’un barrage constant de micrométéorides et du rayonnement solaire et cosmique qui a transformé le substrat rocheux en une fine poudre dentelée. Bien qu’extrêmement secs, les composés qui composent le sol lunaire contiennent de l’eau. Ce qui serait essentiel pour permettre des missions ou créer des avant-postes à long terme.
Mission minière lunaire : un consortium européen à 100%
Considérée comme un « consortium européen à 100% », la mission proposée comprendrait les moyens de lancer le vaisseau spatial nécessaire, de l’envoyer en orbite lunaire, d’effectuer des atterrissages ; et d’établir des communications avec la Terre ou un autre poste de contrôle.
« Ce premier contrat, annoncé symboliquement le jour d’une éclipse de lune, marque un tournant pour ArianeGroup. Le groupe travaille depuis longtemps sur des propositions technologiques pour le service de la logistique spatiale », a déclaré André-Hubert Roussel, PDG d’ArianeGroup. « C’est également une occasion de rappeler la capacité d’Ariane 64 à mener des missions lunaires pour ses clients institutionnels, avec une capacité de charge utile jusqu’à 8,5 tonnes métriques. En cette année, marquant le cinquantième anniversaire des premiers pas de l’homme sur la lune, ArianeGroup soutiendra ainsi tous les projets européens actuels et futurs, conformément à sa mission qui consiste à garantir à l’Europe un accès indépendant et souverain à l’espace. »
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