Une nouvelle étude dans Radiology a montré que le traitement des patients souffrant de lésions cérébrales modérées par une luminothérapie de faible intensité peut améliorer les connexions au sein du cerveau.
L’idée que la luminothérapie de faible intensité peut être curative n’est pas nouvelle, selon PsyPost. Des études antérieures ont indiqué, entre autres, qu’elle peut réduire l’inflammation et la mort cellulaire. Mais la nouvelle étude a poussé la luminothérapie beaucoup plus loin.
La lumière guérissante
L’étude récente dans Radiology est l’une des études les plus solides qui aient été réalisées dans le domaine. Il s’agissait d’une étude en double aveugle contrôlée par placebo. Ni les participants ni les chercheurs ne savaient qui avait reçu le traitement et qui avait reçu un placebo.
Des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) ont recruté 38 patients qui avaient subi des lésions cérébrales modérées ; selon un communiqué de presse de la Radiology Society of North America. Dix-sept patients ont reçu une luminothérapie de faible intensité à l’aide d’un casque émettant une lumière proche de l’infrarouge dans les 72 heures suivant leur blessure. Tandis que 21 patients ont porté le casque sans aucune lumière émise.
Les chercheurs ont ensuite utilisé des IRMf pour visualiser le cerveau des patients au repos. Ils ont pris trois IRMf de chaque patient : une une semaine après la blessure, pendant la phase aiguë, une pendant la phase subaiguë, deux à trois semaines après la blessure. Enfin, la dernière environ trois mois après la blessure pendant la phase subaiguë tardive.
Ce qu’ils ont découvert, selon PsyPost, c’est que les patients qui ont reçu le traitement ont eu plus de changements dans leurs connectivités cérébrales pendant leur état de repos que le groupe témoin. Les régions de leur cerveau qui ont montré plus de connectivité comprenaient celles liées au traitement sensoriel, à la fonction cognitive et au contrôle moteur.
Aucun effet à long terme pour la luminothérapie
Tout cela semble être une très bonne nouvelle. Et pourtant, assez étrangement, les chercheurs ont découvert que le traitement par la lumière n’avait aucun effet à long terme sur les patients.
« Nous n’avons pas pu détecter de différences de connectivité à long terme entre les deux groupes de traitement. Par conséquent, même si le traitement semble augmenter la connectivité cérébrale au départ, ses effets à long terme restent à déterminer », a déclaré le Dr Nathaniel Mercardo, statisticien au MGH et co-auteur de l’étude dans le communiqué de presse.
Toutefois, comme le souligne PsyPost, l’étude suggère que la luminothérapie de faible intensité pourrait éventuellement aider le cerveau dans son processus naturel de guérison. Si ce type de traitement s’avère bénéfique, il pourrait éventuellement être utilisé non seulement dans le contexte de lésions cérébrales, mais également pour aider les patients souffrant de dépression, de TSPT, etc.
Ainsi, même si l’étude de radiologie n’est pas concluante à 100 % en termes de bénéfices de la luminothérapie de faible intensité à long terme, c’est un bon début. Il est évident que des recherches supplémentaires doivent être menées pour déterminer si ce traitement potentiellement révolutionnaire tient la route.
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