Les bijoux antillais sont plus tendances que jamais. A travers cet article, je vous propose de replonger dans son histoire, ses origines et ses évolutions aux fils des années.
Naissance des bijoux antillais
Superbes et fascinants, les bijoux sont aussi vieux que l’homme. Premiers colliers de coquillages, bracelets de dents d’animaux, l’art du bijou utilise de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux parallèlement à l’accroissement des connaissances. L’or et l’ambre sont travaillés dès l’âge du bronze, et l’argent à l’âge du fer.
Maîtrisé donc depuis l’Antiquité, l’art du bijou a évolué par l’alternance ou l’amalgame de différents styles. C’est ainsi que le bijou antillais est le résultat d’un mélange de différentes cultures et techniques.
Résurgences caribéennes, apports européens, survivances africaines et particularités locales se sont mariés et ont donné naissance aux bijoux antillais. Des bijoux qui sont le fruit de l’ingéniosité, de l’imagination et du savoir-faire d’artisans.
Fils d’or, torsades et plaques d’or d’origine africaine et arabe, se sont ajoutés aux fines chaînes et aux fermoirs ciselés de la tradition européenne, immergés dans la réalité de la flore et de la faune. Le bijou antillais se révèle être riche et varié en formes comme en couleurs, comme en témoigne la diversité des bijoux Créolissime.
Les principaux bijoux antillais
Les boucles d’oreilles
Impossible de parler des bijoux antillais sans parler des boucles d’oreilles. A l’origine, elles sont destinées aux personnes ayant les oreilles percées. Mais elles peuvent désormais, lors de leur fabrication, par fantaisie, être montées sur des clips.
Le perçage des oreilles était autrefois l’affaire de femmes âgées. Elles opéraient à l’aide d’un bouchon de liège qu’elles plaçaient derrière le lobe de l’oreille, et d’une aiguille préalablement passée à la flamme. La croyance voulait que l’on ne se perce les oreilles au moment des prunes sous peine de mauvaise cicatrisation.
Les bagues
Les antillais étaient un peuple de travailleurs manuels. Alors que les personnes aisées ont fait de leur main un objet de raffinement, l’Antillaise pour qui la main reste en contact perpétuel avec la terre et le travail manuel, ne portait pas beaucoup de bague.
En revanche, la tendance depuis trente ans est à l’invention de modèles de bagues complétant les parures (grain d’or, bagnard, pierres noires, grains de choux, grenat, hibiscus, anthurium…). Cela montre le profond changement des bijoux antillais ces dernières années.
Les colliers
De formes variées, les colliers étaient l’élément principal de la parure. Atteignant parfois 7 mètres, ils couvraient pratiquement le cou. Certains, comme d’autres bijoux, ont traversé les siècles et sont réalisés par des bijoutiers dans des proportions plus modestes.
Les bracelets
Les bracelets sont le plus souvent assortis aux colliers sauf :
- le bracelet en grains d’or : formé de plusieurs rangées de demi-sphères de grains d’or reliées entre elles par une chaîne.
- le bracelet rond : qui est un gros anneau d’or creux, s’ouvrant à moitié par un mécanisme permettant de l’enfiler.
- la tige plate : présente les mêmes caractéristiques. Elle est beaucoup plus large et porte parfois des motifs ou une chenille sur sa face extérieure.
- le bracelet d’esclave est la réplique en or de l’original. Son fermoir porte un petit morceau de chaîne rappelant les maillons de la chaîne d’esclave.