Quatre bières par jour suffisent pour freiner de près de 47% la croissance du cerveau ! C’est une étude menée par l’Oshon Health & Science University (OHSU) qui le prouve.
Selon, cette étude, boire quatre bières par jour ne serait donc pas anodin. L’étude a étudié les effets de l’alcool sur les singes macaques rhésus. Elle a montré des effets néfastes sur le développement du cerveau. Chaque gramme d’alcool par kilogramme de poids corporel réduisait le taux de croissance du cerveau de près de 47% par an.
Les chercheurs ont constaté une baisse significative du taux de croissance du cerveau, de la substance blanche cérébrale et du thalamus sous-cortical. Pour cela, ils ont utilisé des IRM pour mesurer la croissance cérébrale chez des singes adolescents et jeunes adultes consommant volontairement de l’éthanol ou des boissons alcoolisées. La consommation d’alcool, le régime alimentaire, les horaires quotidiens et les soins de santé ont été mesurés avec précision. En mettant la consommation de quatre bières par jour, cette étude cible bien évidement les jeunes ; mais pas que …
Cette étude visait à suivre des études antérieures qui avaient montré l’effet de l’alcool sur le développement du cerveau chez l’homme ; mais ces études ont été basées sur une auto-déclaration potentiellement peu fiable de la consommation d’alcool par des buveurs mineurs, plutôt que sur des mesures précises.
Christopher Kroenke, Ph.D., professeur agrégé à la division des neurosciences du centre des primates d’OHSU, a déclaré que cette étude a permis d’éliminer toute ambiguïté autour de ce point. « Nos mesures relient la consommation d’alcool avec la croissance ralentie du cerveau ».
L’étude a également permis de déterminer le taux normal de croissance cérébrale chez les macaques rhésus vers la fin de l’adolescence et au début de l’âge adulte ; d’environ 1 mm par 1,87 année. Une réduction de 0,25 mm de la croissance par an représente donc une baisse de 46,75% ; chez les grands consommateurs d’alcool.
Financée par l’Institut national de lutte contre l’abus d’alcool et l’alcoolisme des instituts nationaux de la santé, l’étude n’a formulé aucune conclusion sur les effets à long terme sur la fonction mentale ou l’apprentissage. Cependant elle envisage de traiter ces questions dans le cadre de recherches ultérieures. Les recherches de l’équipe ont été publiées dans la revue eNeuro.