IBM et Samsung ont dévoilé une nouvelle conception de puces à faible consommation d’énergie qui, selon eux, pourrait permettre la poursuite de la loi de Moore. Grâce à cette architecture révolutionnaire, les transistors sont intégrés à la puce de manière à permettre des flux de courant verticaux ; ce qui donne lieu à un dispositif plus dense et ouvre la voie à des smartphones pouvant fonctionner pendant des semaines avec une charge, entre autres possibilités intéressantes.
Une miniaturisation extrême
En mai dernier, IBM a dévoilé des puces à semi-conducteurs dotées des plus petits transistors jamais fabriqués ; mesurant à peine 2 nanomètres (nm) de large chacune. Soit moins qu’un brin d’ADN. Cela a permis d’intégrer 50 milliards de transistors sur une puce de la taille d’un ongle. Ce qui a considérablement amélioré les performances et l’efficacité et permis de réduire de 75 % la consommation d’énergie par rapport aux puces standard de l’industrie dotées de transistors de 7 nm.
Dans les semi-conducteurs traditionnels, les transistors sont posés à plat sur leur surface ; transportant le flux électrique de manière latérale, d’un côté à l’autre. Dans la nouvelle architecture développée par IBM et Samsung, appelée transistors à effet de champ à transport vertical (VTFET), les transistors sont intégrés à la puce de manière perpendiculaire. Ce qui permet au courant de circuler de haut en bas.
Des puces à faible consommation d’énergie révolutionnaires
Selon IBM, cette nouvelle architecture verticale permet de loger encore plus de transistors dans l’espace ; tout en influençant les points de contact entre eux afin d’augmenter le flux de courant et d’économiser de l’énergie. L’entreprise affirme que cette conception pourrait doubler les performances des solutions actuelles ; ou permettre une réduction de 85 % de la consommation d’énergie.
IBM a produit des puces de test dotées de cette nouvelle architecture VTFET. À l’heure où l’Internet des objets continue de s’imposer, ces puces pourraient permettre à des dispositifs tels que les bouées océaniques et les véhicules autonomes de fonctionner avec moins d’énergie.
Aussi, elles pourraient avoir des effets similaires sur les processus informatiques énergivores tels que l’extraction de crypto-monnaies ; réduisant ainsi sa fameuse empreinte carbone. Elle pourrait également permettre de construire des engins spatiaux plus efficaces. Aussi, selon IBM, cela permettrait d’avoir dles batteries des smartphones durant plus d’une semaine sans avoir besoin d’être rechargées.
La vidéo ci-dessous donne un aperçu de cette percée.