CyArk est une organisation à but non lucratif basée en Californie à Oakland et qui utilise une technologie de pointe de balayage laser 3D. Son but est de préserver les bâtiments et notre le patrimoine culturel mondial.
CyArk est aujourd’hui plus importante que jamais. Avec les destructions de sites culturels en Syrie et en Irak par Daesh, leur action préservant numériquement le patrimoine dans cette région est devenu indispensable et impératif. Leur objectif est de préserver 500 sites du patrimoine culturel dans cinq ans à venir. L’association a déjà collecté 2 pétaoctets avec des scans lasers et des vidéos 3D.
CyArk a été fondée en 2003. Sa mission originelle était de cataloguer avec précision des sites du patrimoine culturel pour les générations futures. Cette organisation est née sous l’impulsion de Ben Kacyra, un ingénieur américano-irakien qui détient de nombreux brevets pour cette technologie. Ayant grandi autour de Mossoul, étant enfant, il aimait visiter les sites antiques comme Ninive et Nimroud. Ce dernier a d’abord développé la technologie pour des applications civiles mais en 2001, Ben Kacyra décide de changer de voie suite aux destructions par les talibans de statues anciennes de Bouddha dans la vallée de Bamiyan, en Afghanistan.
Le processus de CyArk implique des chercheurs de terrain qui utilisent différents dispositifs : des caméras et des scanners de dimensions différentes. À ce stade, le processus, coûte environ 40000 dollars par site. Le fichier final mesure quant à lui trois téraoctets. Certains sites sont si détaillées qu’ils ont pu aider des chercheurs à découvrir des pièces cachées dans les structures.
A ce jour, une dizaines de sites ont pu être préservés. Il y a quelques années, en partenariat avec le World Monument Fund, CyArk a pu préserver des monuments à Babylone en Irak ou encore des tombes royales ougandaises sur un site de Kasubi. Bref, un magnifique travaille que je me devais de présenter et de saluer aujourd’hui.