Prochainement, les nanoparticules d’or pourraient être utilisées pour donner du goût au sirop d’érable. Tous les sirops d’érable ne sont pas créés égaux. Il existe en fait plus de 60 catégories de goût dans lesquelles les sirops se classent ; selon les tests de dégustation effectués par les humains.
La saveur du sirop d’érable est influencée par des facteurs tels que la région de culture, le climat et le moment de la récolte. Mais aussi le processus de production et les méthodes de stockage. Certains des sirops qui en résultent sont de première qualité et finissent par être mis en bouteille et vendus dans les rayons des supermarchés. D’autres, en revanche, ne sont pas aussi savoureux. Ils sont souvent vendus à des entreprises alimentaires Elles les utilisent comme édulcorants naturels dans leurs produits.
Les nanoparticules d’or en suspension dans l’eau
En fait, il s’agit d’un liquide composé de nanoparticules d’or en suspension dans l’eau. En général, la solution a une couleur rougeâtre. Si le sirop est de moindre qualité gustative, la combinaison de molécules organiques qui en résulte fait que les nanoparticules s’agglutinent et donnent à la solution une couleur bleue en 10 secondes.
La technologie a été testée sur 1 818 échantillons de sirop d’érable recueillis dans différentes régions du Québec ; la plus grande région productrice de sirop au monde. Par rapport aux tests de goût traditionnels, la « langue » s’est avérée précise à 98 % pour différencier les sirops de qualité consommateur des sirops de qualité industrielle.
Un meilleur tri du sirop d’érable
On espère qu’une fois développée, la solution pourra être utilisée sur place, dans les « cabanes à sucre » des producteurs. Ce qui leur permettra de trier immédiatement leurs sirops selon une catégorie ou une autre.
Cela éviterait aux testeurs de goûter les sirops de qualité inférieure et leur permettrait de se concentrer sur la détermination des catégories spécifiques auxquelles appartiennent les sirops de qualité supérieure. Cela dit, les nanoparticules d’or pourraient éventuellement être capables de s’occuper de ce genre de choses aussi.
« Dans la version actuelle du test, nous signalons essentiellement une réponse de type binaire (oui/non, rouge/bleu). » explique le scientifique principal, le professeur Jean-François Masson. « Cependant, nous travaillons sur une version 2.0 qui pourrait permettre de noter plus finement les changements de couleur et donc, les profils de goût ».
Cette recherche est décrite dans un article récemment publié dans la revue Analytical Methods.